Un été à retenir
Cet été était une première pour nous. Nous avons décidé de ne pas avoir de stock, de ne pas deviner les volumes, et de ne pas surproduire. Chaque pièce a été vendue en précommande et réalisée à la demande. Cela nous a semblé risqué, car demander aux gens d’acheter quelque chose qui n’existe pas encore n’est pas la chose la plus simple. Mais vous nous avez fait confiance, et ça a marché. Nous avons vendu 526 vêtements. Les robes et les pantalons ont mené la danse, suivis de près par les débardeurs. Le bleu marine est sorti grand favori, tandis que les tailles S, M et L ont été les plus rapides à partir. Même les tailles XS et XL ont eu une demande solide, ce qui nous a montré que la collection a trouvé son public sur toute la gamme. Pour une première expérimentation, la réponse a dépassé nos attentes.
Faire fonctionner la précommande
L’idée de la précommande est simple : quelqu’un achète, puis nous produisons. Mais transformer cela en réalité est compliqué. Les gens ne veulent pas attendre des mois, et honnêtement, nous non plus. C’est là que Diomcoop, notre partenaire de production, a tout changé. Ils nous ont aidés à donner vie à la précommande d’une manière qui répondait réellement aux clients. Les commandes arrivaient, et en deux semaines les produits étaient coupés, cousus, finis et expédiés. Pas une seule pièce n’est restée en stock. Chaque vêtement n’existait que parce qu’il avait été choisi. C’était fort. Les retours l’ont confirmé : les avis ont salué le textile, la qualité et l’honnêteté derrière le projet. Huit avis élogieux à cinq étoiles, et deux plus critiques à trois étoiles. Les pantalons en particulier ont suscité des discussions, ce qui est logique — les coupes de pantalon sont toujours plus difficiles à adapter aux différentes morphologies. Pour nous, cette critique est précieuse. Elle nous donne matière à travailler plutôt que de prétendre que tout est parfait.
Ce que nous avons appris
Travailler uniquement en précommande est exigeant. Les collections doivent être prêtes six mois avant leur lancement, et tous les partenaires ne peuvent pas suivre ce rythme. Cela nous a forcés à penser différemment la planification, et cela nous a montré l’importance de la flexibilité. Ce que nous avons appris, c’est que la précommande n’est pas seulement un modèle, c’est un état d’esprit. Elle permet de tester la demande honnêtement, sans surproduction. Mais elle demande aussi un équilibre. À l’avenir, la précommande restera au cœur de notre fonctionnement, et nous ajouterons de petites vagues de stock en parallèle. Cela veut dire répondre à la demande en temps réel, sans accumuler de vêtements dont personne ne veut. C’est plus de travail pour nous, mais c’est la seule façon qui nous semble juste.
Rester proches de chez nous
Ce qui nous rend le plus fiers, ce ne sont pas seulement les résultats mais la manière dont nous y sommes arrivés. Chaque étape est restée locale. Tissu tissé et teint à Barcelone. Étiquettes, fils et boutons sourcés autour de la ville. Pièces finales coupées et cousues par l’équipe de Diomcoop. Tout s’est fait à quelques minutes de route de l’endroit où nous vivons et travaillons. Dans une industrie où la plupart des marques externalisent au Portugal, en Europe de l’Est ou au Maroc tout en racontant une histoire de durabilité, tout faire à Barcelone paraît presque radical. Pour nous ce n’est pas une ligne marketing, c’est la preuve qu’une vraie alternative existe. Et la réponse nous a montré que vous y attachez de la valeur. Beaucoup d’entre vous ont passé commande après une seule publicité, ou après votre première visite sur le site. Certains sont revenus pour un deuxième voire un troisième achat. Cette énergie est ce qui donne du sens à tout ce travail. Elle nous pousse à relever encore le niveau avec l’hiver, à continuer de fabriquer des vêtements non seulement premium en qualité mais aussi responsables dans leur mode de production.